On l’attendait, on l’espérait : un nouvel album de Corine, pour réenchanter la rentrée, faire chauffer le dancefloor, illuminer 2023 d’une lueur d’espoir et de bienveillance. Pari tenu : « R » - titre de son deuxième album - pour Respirer, Renaître, Réenchanter, (se) Réinventer, Résilience, tient ses promesses et même au-delà. Corine saison 2 est à la fois, comme l’écrivait Verlaine (et Mylène Farmer) « ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre ».
Avec « R », Corine se réinvente. La diva étincelante qui s’appuyait sur la disco-pop des années 80 et des paroles faussement candides pour créer, à la façon d’un Philippe Katerine au féminin, un personnage fantasque de girl next door du Sud à la suave diction très Nouvelle Vague, a mûri. Plus affirmée, plus audacieuse, plus femme aussi, la chanteuse, redevenue brune, revendique des textes plus nuancés où affleure une vulnérabilité nouvelle, et, sans s’assagir pour autant, cultive un art de l’entertainment et de la flamboyance qui la hisse au niveau de Roisin Murphy (Moloko) ou Alison Goldfrapp mâtinées de Sheila période « Spacer ».
D’emblée, avec « Bouge, bouge », le premier single, Corine impose à l’hiver un tempo chic et trépidant. Un titre club électro-pop et house qui brille par ses paroles canailles et ses arrangements minimalistes, mélodiques et racés, où l’on reconnaît la patte de Julien Galinier, ex-Château Marmont, co-réalisateur de l’album avec Corine et Habibi Sly. Le fameux cocktail Corine, débarrassé du superflu, recentré sur l’essentiel : la voix champagne-crème de cassis de la chanteuse, un refrain citron, et des gimmicks de synthés entêtants pour danser. A écouter sans modération.
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En première partie, Michelle & les garçons !
